Régulièrement critiquée, la catégorie de « musiques urbaines » se diffuse pourtant dans l’industrie musicale depuis vingt ans. Elle possède une double origine dont le point commun réside dans l’usage de métaphores spatiales pour appréhender des frontières sociales liées au racisme. La notion de « musiques urbaines » se systématise et se diffuse dans l’industrie musicale française au milieu des années 2000 pour désigner un segment professionnel au poids économique croissant initialement né autour du genre rap. Elle condense une histoire d’injustice liée au racisme dans la société en général, et dans la musique en particulier, que ni la disparition ni la banalisation de l’étiquette ne suffiront à surmonter.

Le Centre national de la musique publie ce matin les données 2023 sur l'économie du live (festivals, salles de concert, dans les musiques dites actuelles, l'humour et les cabarets...), conformément à sa mission d'observation et d'analyse de l'économie de la musique.

Il y a de formidables nouvelles : le niveau de billetterie - record absolu - à 1,4 milliard d'euros de recettes pour 66 000 représentations payantes, dont plus d'un quart dans l'humour et pour plus du tiers de la fréquentation dans le pop-rock-variété-métal, le rap représentant 4% des dates et 13% des recettes. Ce paysage est celui de la diversité : 60% des représentations sont données dans des salles de moins de 200 places, partout sur le territoire.

Mais il y a aussi des fragilités très nettes, avec une forte inflation des dépenses (notamment artistiques et techniques), des annulations de dates notamment pour des motifs économiques ou du fait d'aléas climatiques, en particulier pour les festivals. Malgré une progression importante de la fréquentation et du chiffre d’affaires de billetterie, deux tiers des festivals n’atteignent pas l’équilibre au sein du panel observé et plus leur budget est modeste, plus lourdes sont les difficultés. Il y a là une véritable hypothèque pour l'avenir à laquelle il va falloir prêter attention.

Cet article prend pour point de départ l’hypothèse d’un déficit d’attractivité des métiers techniques de la musique live depuis la crise du Covid-19. Les chiffres de la population salariée semblent pourtant contredire cette première analyse. Nous proposons donc de déplacer la question de l’attractivité vers celle des conditions de travail des métiers du live, dont la précarité est de moins en moins acceptée par les travailleurs ; nous montrons qu’elle a été accrue par la pandémie puis par un été de reprise 2022 surchargé en événements. Nous nous appuyons pour cela sur des données institutionnelles et professionnelles, sur des entretiens sociologiques, et sur l’enquête réalisée par le Collectif des Régisseurs, association professionnelle dont la formation est révélatrice d’une nouvelle dynamique dans le secteur de la musique live.

À l'occasion du MaMA Music & Convention, le Centre national de la musique publiait jeudi 12 octobre un nouveau baromètre présentant la consommation de musique des Français sous toutes ses formes Pour la première fois au sein d’une même étude, les comportements d’écoute de musique des Français sont observés sur l’ensemble des modes de diffusion : live, plateformes de streaming, supports physiques, radio et podcasts, TV, réseaux sociaux, vidéos courtes, jeux vidéo. Étude réalisée en lien avec l’institut de sondage Ipsos

À la suite de la demande qui lui a été adressée par les parlementaires dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif à la régulation et à la protection de l’accès aux œuvres culturelles à l’ère numérique, la ministre de la Culture, Madame Roselyne Bachelot-Narquin, a confié au Centre national de la musique une étude sur la manipulation d’écoutes sur les services de musique en ligne.

L’objectif de l’étude est d’établir dans la concertation :
– un diagnostic de la pratique de manipulation des écoutes, étudier ses conséquences, à la fois en matière de redistribution des revenus aux
ayants droit, mais également en matière de préservation de la diversité musicale ;
– des recommandations visant à mieux détecter et corriger ces pratiques, et à en limiter l’essor.

Cette étude concerne l’acquisition des droits musicaux, marché mouvant et bouleversé depuis quelques années par l’apparition des fonds d’investissement, lesquels augmentent les capacités d’achat, tout en renouvelant les objets et les méthodes des acquisitions.

Les acteurs et contrats en France
Les opérations d’investissements dans les actifs musicaux
Les spécificités du marché français de l’acquisition des catalogues
Les problématiques juridiques et risques

Alors qu’aussi bien les festivals que les concerts de musiques actuelles ont pendant longtemps été associés à la jeunesse, l’avènement d’une nouvelle génération de consommateurs et de consommatrices — la « Gen Z » — suscite des questions sur leur rapport à la musique live. Sur fond d’innovation technologique et de la crise de la COVID-19, une partie des acteurs et des actrices du secteur s’interroge sur le renouvellement de leur public et de la transformation des habitudes de consommation des 13-26 ans.

Cette onde courte propose un premier panorama des enjeux qui se dégagent de cet hypothétique découplage entre « Gen Z » et musique live. Elle vise à examiner ce qui se joue dans la transformation tant du rapport des 13-26 ans au concert que de celui des professionnels et professionnelles de spectacles aux publics jeunes. Pour ce faire, elle explore trois questions : les pratiques de fréquentation des concerts de la « Gen Z », les relations entre musique live et réseaux sociaux, et ce qui fait venir les publics les plus jeunes au live ou, au contraire, les en éloigne. En conclusion, elle esquisse trois pistes pour poursuivre la réflexion et identifier des défis tant du point de vue de la recherche que de celui des pouvoirs publics ou des professionnels et professionnelles du secteur.

Introduction

Le Centre national de la musique publie son travail de contextualisation et de recensement des enjeux et initiatives en lien avec la transition écologique de la filière musicale.
L’État des lieux de la transition écologique est le résultat d’un travail de recensement documentaire, mais également le fruit des rencontres et des échanges avec les professionnels moteurs de cette transformation. Loin d’être exhaustive, cette publication cherche à dresser une vision d’ensemble du foisonnement d’initiatives animant le secteur jusqu’à fin 2022. Ce travail de contextualisation et de recensement vise à constituer une base informative utile à l’émergence et l’intensification des initiatives portant la mue écologique de la filière.

Dans le cadre de sa mission d’observation, de recueil de données et de construction d’analyses partagées, le Centre national de la musique présente, à l’occasion des Assises de l’égalité Femmes-Hommes dans la musique 2023, la première version d’un nouveau baromètre dont l’objectif est d’observer la place des femmes au sein de la filière musicale, tant à l’échelle artistique que technique ou administrative, que ce soit dans le spectacle vivant ou la musique enregistrée.

Cette étude a été réalisée à partir de données produites ou commandées par le CNM, et complétée de données produites par d’autres organismes professionnels de la filière. Ce travail de qualification et d'agrégation soulève des questions méthodologiques complexes pour obtenir des statistiques genrées fiables. Les méthodes d'identification et de comptabilisation du genre du lead des artistes ou des groupes (rassemblés ici sous la notion d'entités artistiques) ne sont pas harmonisées entre les différentes études et, parfois, soumises à interprétation.

Le CNM entend favoriser un égal accès des femmes et des hommes aux professions musicales¹. Cet état des lieux servira deréférentiel pour mesurer de manière régulière l’impact des changements en cours dans notre secteur.

Le Centre national de la musique et l’Arcom publient une étude sur le livestream musical en deux volets :

*un volet économique, mené de septembre à décembre 2021 par le cabinet PMP à partir d’une analyse documentaire, d’une trentaine d’entretiens et de deux ateliers prospectifs réalisés avec les professionnels de la musique ;

*un volet usages, s’appuyant sur 12 entretiens qualitatifs et une phase quantitative réalisés par l’Ifop auprès d’un échantillon représentatif de 1 201 internautes et d’un suréchantillon de 816 consommateurs de livestream musical, entre janvier et février 2022.