Un temps symptôme pictural de la désindustrialisation des villes, parfois associé à leur déclin, le graff – et dans son acception plus large, le street art – semble aujourd’hui s’affirmer comme le signal de leur renaissance économique et urbaine. Un renversement de symbole donc, qui illustre le chemin parcouru par cet art urbain, spontané et éphémère, souvent vandale, mais désormais prisé des galeristes comme de la commande publique. Et ce n’est pas étonnant que ce soit à Marseille, ville ayant connu l’ensemble de ces cycles, que le street art trouve un terrain d’expression à sa hauteur : rebelle, alternative et en profonde mutation, la ville est pour des générations de graffeurs le support d’expression et la source d’inspiration. Si les politiques urbaines commencent à identifier les bénéfices de cet art, reste à comprendre plus précisément les liens qui le lient si profondément à la ville contemporaine.

Le s rencontres, intitulées Sortir des schémas?, organisées par le réseau BOTOX(S) les 29 et 30 novembre à Nice, ont réuni 170 acteurs du secteur des arts visuels principalement issus de la région PACA. Ces journées d’échanges et préconisations étaient structurées autour de quatre grandes questions :
Quelle vie d’artiste? ; Comment mieux s’adresser à tous les publics ? ; Vers un territoire plus dynamique et structuré ? ; Quelle économie du secteur ?

A l’issue de ces ateliers, une séance de restitution plénière a permis de souligner les principaux enjeux pour penser un meilleur développement du secteur des arts visuels sur l’ensemble du territoire de la région Sud.