COMMENT FAIRE POUR "Écrire un projet culturel de territoire"
Principes, idées, inspirations, réalisations… à partir de l’expérience menée avec la Communauté de communes du Réolais en Sud Gironde.

Ce livret retrace les différentes étapes de l'élaboration d'un Projet Culturel de Territoire. Au-delà de l'expérience vécue et retranscrite de la Communauté de Communes du Réolais en Sud-Gironde, il dégage les grands axes d'une méthodologie étape par étape, de la réflexion au plan d'action, et pose les modes d'accompagnement de l'agence dans le cadre de sa mission départementale d’aménagement culturel et de son soutien aux démarches des territoires.

Sous l’égide de la DRAC et de COTELUB, communauté de communes du Sud Luberon, l’association Culture Lub’ a été chargée de mener un diagnostic territorial sur l’offre culturelle présente sur le territoire : identification des acteurs pertinents et évaluation des moyens disponibles.

Il s’agit en outre d'une une enquête quantitative auprès des habitants dont l’objet est de caractériser leurs pratiques culturelles, de cerner leur appréhension des événements existants, d’identifier les atouts et manques du territoire sous l’angle culturel.

Qu’est-ce qui fait culture sur le territoire ? Qui sont les acteurs culturels au sens large sur notre territoire ? Quelles sont les coopérations à l’oeuvre ou à développer sur nos territoires ?

En atelier, la carte du territoire est un outil visuel puissant et inclusif (habituellement facile à utiliser pour tous) :

*on y voit les découpages administratifs du territoire, et on prend la mesure de l’échelle à laquelle on réfléchit.

*chacun peut partager ce qu’il connaît et l’ajouter à la carte.

*avec la carte comme support, on recense ensemble des acteurs et des ressources, on identifie des enjeux sur notre territoire, et on prend aussi conscience des informations qui nous manquent pour prendre de bonnes décisions.

De septembre 2021 à octobre 2022, nous, les urbanistes culturelles* de Cuesta et Esopa, avons été missionnées par l’Agence nationale pour la cohésion des territoires (ANCT) dans le cadre de son programme « Territoires en commun » qui accompagne la conception de projets de politique publique, en misant sur la coopération et l’engagement citoyen.

De cette expérimentation, nous tirons une boussole de la coopération culturelle territoriale pour vous tester ainsi que ce petit guide à destination de toutes celles et ceux qui souhaitent engager une telle démarche et bien sûr à destination de nos quatre villes afin de poursuivre la dynamique engagée. En reprenant le chemin parcouru, nous tentons l’exercice de tirer des enseignements qui pourraient être utiles à la mise en place de politiques culturelles soignant la relation entre le projet culturel, le territoire et les personnes qui y vivent.

Le projet de territoire guide l’action des acteurs locaux, publics et privés, pour la mise en œuvre d’objectifs partagés. C’est un projet politique, prospectif et stratégique, qui définit les orientations souhaitées par les parties prenantes, pour définir l’avenir du territoire en coordonnant les politiques publiques locales, et ainsi tendre vers les objectifs identifiés dans le projet. Il se déploie sur un temps long (en cela, il n’est pas un programme d’action, ni une feuille de route) et se veut transversal et inclusif dans son mode d’application et dans sa finalité. Il se déploie à l’échelle des Territoires de projet, et doit être réalisé en partenariat avec tous les échelons, intercommunaux naturellement mais aussi communaux. Pour assurer sa déclinaison opérationnelle, les outils contractuels et les dispositifs réglementaires s’adossent à ce projet.

Le vade-mecum reprend et précise les ambitions auxquelles doit répondre un projet de territoire

Thèse de Doctorat.
De plus en plus de villes misent sur la culture pour redynamiser leur économie en améliorant le bien-être des résidents et en attirant des individus créatifs et qualifiés, qui sont stratégiques dans le cadre du passage à l’économie postindustrielle. L’objectif de cette thèse est de comprendre comment la culture contribue aux dynamiques territoriales, et de vérifier empiriquement son impact sur la localisation des individus. Pour répondre à cette problématique, nous avons défini et mis en évidence l’intérêt du concept d’aménité culturelle. Il permet de comprendre comment les activités culturelles agglomérées dans une ville contribuent à la formation d’une atmosphère culturelle, localisée et non marchande. La valeur positive attribuée à ces aménités par les individus impacterait leur choix de localisation. Deux études empiriques sont réalisées. La première évalue la part de l’attractivité des aires urbaines françaises imputable à la culture et montre que les mieux dotées en emplois culturels bénéficient d’un niveau d’attractivité plus élevé. La seconde étude est fondée sur des données d’enquête issues de l’application de la méthode du Choice Experiment, qui permet de prendre en compte les déterminants non marchands d’un choix de localisation hypothétique. Un échantillon d’étudiants susceptible d’avoir à effectuer un choix de localisation est étudié. Nous montrons que la culture impacte positivement le choix de localisation mais ne suffit pas à elle seule à motiver le choix d’une ville. Une seconde application de la méthode montre une sensibilité plus forte aux dimensions culturelles événementielles qu’aux dimensions patrimoniales lors du choix de la ville.

Le projet Développement des Arts Vivants (DAV) en Massif central est un projet de coopération culturelle et artistique interrégionale, réalisé entre 2016 et 2018.
Inscrit à sa conception sur six régions et porté par huit partenaires partageant des missions de développement culturel et d’accompagnement artistique, ses objectifs portent sur le renforcement des filières professionnelles des arts
vivants, le développement des pratiques économiques, sociales et culturelles innovantes, ainsi que la stimulation des projets culturels fédérateurs.
Ce document retrace les trois années de cette expérience avec l’ambition de mettre en avant les axes forts et impacts marquants de ce projet.

Dans le domaine de la création artistique, de la lecture, du cinéma, les projets itinérants seront encouragés. Cette démarche va bien au-delà d’une proposition artistique. Elle doit se construire en dialogue avec ceux qui vont la recevoir.

A l’instar des Tréteaux de France, centre dramatique national sans lieu fixe, il s’agit d’offrir partout en France l’excellence artistique en s’attachant à créer du lien et aller à la rencontre des habitants. Cela suppose des projets qui conjuguent création, transmission, formation et éducation populaire.

Les agences culturelles Mayenne Culture et Grand Est, animées par des philosophies territoriales et des méthodes d’accompagnement proches, s’associent pour proposer une adaptation mayennaise de l’e-book des projets culturels de territoire, réalisé dans sa première version en Alsace.

Ce guide est destiné aux équipes des collectivités, et plus particulièrement des intercommunalités, qui souhaitent s’engager dans la (re-)définition et la mise en oeuvre d’une politique culturelle sur leur territoire, ainsi qu’aux acteurs susceptibles de participer à ces démarches.
Le guide des projets culturels propose des repères, des exemples, des outils pour qu’agents, élus et acteurs culturels puissent adapter la démarche au territoire sur lequel ils exercent leur mission et mandat. Il s’appuie sur des guides, des expériences similaires, des pratiques de terrain. Il ne prétend pas à l’exhaustivité et s’enrichit au fil des pratiques innovantes des territoires.

Le terme de ville, comme celui de métropole, « ne raconte plus les dynamiques territoriales en cours », souligne la géographe du CNRS Nadine Cattan. La vitalité d’un espace urbain tient aujourd’hui moins à ses dimensions qu’à ses connexions. Figés, les périmètres administratifs ne rendent compte ni des discontinuités spatiales ni, a fortiori, des multiples relations qui connectent les territoires entre eux. Au lieu de regarder « leur répartition et leur localisation », il s’agit, explique la chercheuse, de se pencher sur « leurs articulations et leurs interdépendances » : de passer de la « ville-territoire » à la « ville-réseaux ».