La commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale a adopté, le 20 février, les conclusions de deux députés d'une "mission flash" sur "les nouvelles charges en matière de sécurité pour les festivals et les salles de spectacle". Des préconisations qui tombent à point nommé alors que deux syndicats demandent l'annulation de la circulaire de Gérard Collomb du 15 mai 2018 relative à l'indemnisation des services d'ordre qu'ils accusent d'être "un prétexte pour réévaluer à la hausse la facturation des prestations, au point de fragiliser l'équilibre financier de certains évènements, y compris les plus réputés". Les mesures de sécurité représentent un surcoût de l'ordre de 3% pour les festivals de musiques actuelles et la mise en place du fonds d'urgence après les attentats de 2015 ne suffit pas à le compenser.

Réalisé au printemps 2018, le Diagnostic Sûreté vise à quantifier les besoins du secteur au niveau national dans toutes les catégories de lieux de spectacles. Il s’appuie sur un panel représentatif de 200 ERP et IOP1 répartis sur l’ensemble du territoire et regroupant des salles de musiques actuelles spécialisées ou pluridisciplinaires, des théâtres privés ou publics, des centres culturels, des festivals en plein air ou dans
l’espace public ou encore des lieux de grande jauge comme des Zénith.

Dans un contexte de menace terroriste amplifiée par les attentats de 2015 et 2016, les autorités gouvernementales se sont attachées à maintenir et à favoriser le déroulement d’un maximum d’événements rassemblant du public dans un cadre festif, culturel ou sportif, en développant la sûreté dédiée à ces manifestations.
L’objectif étant que nos concitoyens, comme les touristes, puissent continuer à se cultiver et à se distraire dans la plus grande sérénité possible.
C’est pourquoi les Ministres de la Culture et de la Communication ainsi que celui de l’Intérieur ont décidé, au début de l’été dernier, la création d’une mission chargée, en concertation avec les organisations professionnelles culturelles, de concevoir un référentiel des mesures de sûreté à mettre en œuvre, à leur niveau de responsabilité, pour faire face aux nouvelles menaces.

De 2005 à 2007 s’est tenu le « Temps des arts de la rue ». Cette concertation réunissant tous les partenaires de ce secteur artistique, le ministère de la Culture et de la Communication, les collectivités territoriales et les professionnels des arts de la rue, a fait émerger de nombreuses propositions. Ce guide des bons usages est l’une des actions mises en oeuvre pour conforter la création en espace public. il a été publié une première fois en 2007.

Depuis, les oeuvres créées pour et dans l’espace public n’ont cessé de se multiplier, de se diversifier. Elles explorent sans cesse de nouveaux formats, terrains d’action et modalités de rencontre avec le public, les habitants, les territoires.
La liberté de création a été inscrite dans la loi du 7 juillet 2016.
Cependant, notre société en mutation constante est confrontée à des défis inédits. L’exercice de cette liberté se heurte à des limites, en particulier morales, qui ont progressivement gagné nos esprits. Les attentats de ces dernières années posent de nouvelles problématiques de sûreté. Dans ce contexte, préserver la démarche des arts de la rue qui oeuvrent pour le partage d’un acte artistique avec le plus grand nombre paraît d’autant plus vital pour notre liberté.
il était utile d’actualiser cet ouvrage, tout en conservant le principe qui avait prévalu lors de sa première version. C’est à l’échelle des territoires et au plus proche des habitants, des usagers, des artistes et des pouvoirs publics locaux que doivent être élaborées toutes les conditions de la réussite des propositions artistiques dans les espaces urbains ou naturels.

Cet ouvrage aborde ces questions pratiques en proposant une
démarche globale, et notamment :
• un regard sur les enjeux de l’occupation de l’espace public par les arts de la rue ;
• des outils méthodologiques ;
• des repères réglementaires.

Ce guide s’adresse aussi bien aux organisateurs qu’aux élus, aux compagnies qu’aux services municipaux, aux artistes qu’aux responsables techniques. Sa 4e partie, qui propose des compléments techniques et réglementaires, est destinée à une utilisation documentaire.

La sûreté des institutions culturelles, et la sécurité des publics et des agents, sont au coeur des préoccupations du ministère de la culture et de la communication.
Suite aux attentats de 2015, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) a initié, avec les principaux ministères concernés, des travaux visant à réaliser des guides sectoriels afin d’atténuer notre vulnérabilité aux actes terroristes.

Le présent guide a été réalisé sur cette base par le service du HFDS du ministère de la culture et de la communication. Il vise à sensibiliser les dirigeants des établissements culturels « aux
gestes qui sauvent » . Il est recommandé de diffuser largement son contenu, y compris aux agents si le chef d’établissement l’estime pertinent.